Sandrine Détrieux prend la Présidence du refuge de la SPA de Bordeaux et du Sud-Ouest au 1er juin 2022. Faisons connaissance.
Parlez-nous de votre parcours. Depuis combien de temps êtes-vous engagée pour le refuge de Mérignac ?
Je suis militaire de formation dans la Gendarmerie. Servir, aider et protéger les plus faibles sont des secondes natures pour nous. Je suis venue dès 2007 régulièrement au refuge faire des dons, comme beaucoup, en tout anonymat. Puis j’ai posé ma candidature comme bénévole. J’ai commencé par les collectes en magasin puis je suis devenue bénévole chiens en novembre 2015. J’ai observé le fonctionnement du refuge pendant 3 ans avant de rentrer au Conseil d’Administration en 2018 en qualité de Vice-Présidente en charge des RH salariés/bénévoles, entre autres.
L’animal est au centre de mes préoccupations. A titre personnel, j’ai deux teckels (Benji 16 ans & Canelle 12 ans que j’ai sorti de maltraitance) et une croisée malinoise Laïka que j’ai adopté au refuge, chienne qui n’avait rien pour elle. Elle se présentait mal en box, avait peur de tout y compris de l’humain. Laïka est avec nous depuis fin 2018, elle a fait beaucoup de progrès. Elle m’a appris autant que je lui ai donné. Et ce n’est pas fini.
Mon domaine de prédilection : le comportement canin. J’accueille à mon domicile de tous petits chiots pour les préparer au mieux à l’adoption, et je remets sur pied les plus fragiles qui ont besoin d’un séjour court en famille pour reprendre des forces. Je ne suis pas la seule à le faire. C’est un travail d’équipe avec les salariés.
Êtes-vous plutôt chien ou chat ?
Je suis plus naturellement tournée vers les chiens et les lapins. Les chats ont été pour moi l’heureuse découverte du confinement. En effet, pendant le 1er confinement, le refuge était hermétiquement fermé. J’étais la seule parmi les bénévoles à pouvoir être présente avec les salariés afin de réduire au maximum le risque sanitaire.
JLà où les chiens pouvaient profiter d’un peu de calme et de tranquillité, sans sollicitation excessive, les chats se trouvaient dépourvus de tous leurs bénévoles et de leurs séances de câlins habituelles. C’est donc tout naturellement que j’ai commencé à faire des vidéos de tout ce petit monde que j’envoyais régulièrement aux bénévoles. Et j’ai fini par partager mes déjeuners avec nos amis félins…
Ils m’ont apporté une certaine sérénité, si précieuse, alors que la situation sanitaire se dégradait de jours en jours. J’ai découvert un univers, un concept de vie. Grâce aux salariés et aux bénévoles spécialistes des félins, j’ai beaucoup appris.
Vous n’avez pas attendue de devenir Présidente bénévole pour œuvrer pour le refuge. Y a-t-il un projet qui vous tient particulièrement à cœur ?
En premier lieu je tiens à remercier au nom de tout le Conseil d’Administration, des salariés et des bénévoles, Monsieur Goussé qui a exercé la présidence depuis 2019 avec tout l’engagement qu’on lui connaît.
Pour ma part et depuis que je suis arrivée, j’ai à cœur de faire tout mon possible pour venir en aide à tous nos pensionnaires (chiens/chats/NACS) en collaboration parfois avec d’autres associations pour des conseils, des passages de relais… Faire avancer les choses, bouger les mentalités, aller de l’avant à mon humble niveau en tant que Présidente sachant que c’est un engagement intégralement bénévole.
J’ai aussi à cœur de continuer à soutenir les salariés dans leur travail qui n’est pas facile tous les jours, et soutenir les bénévoles dans leur implication au quotidien pour que cela reste un plaisir pour eux.
Mais aussi continuer à faire face aux différents problèmes inhérents à un refuge de notre taille que personne ne peut imaginer. Faire face aux critiques fondées et/ou infondées. Il y a ceux qui aimeraient faire, d’autres qui font. Moi je suis de ceux-là.
J’aimerais une société qui porte la cause animale comme l’une de ses priorités.